L’Atelier de la danse populaire
Présentation
L’Atelier de la Danse Populaire fait travailler ensemble des chercheurs (CNRS, université), des danseurs et des musiciens.
La recherche (enquêtes de terrain et études des documents anciens) porte sur la danse ancienne et la danse traditionnelle et débouche sur un enseignement théorique et pratique (cursus universitaire, stages d’été, ateliers réguliers, week-ends, conférences, bals).
Le but de l’ADP est d’offrir à des danseurs d’aujourd’hui le plaisir d’une pratique communautaire de la danse à travers des formes héritées du passé, sans jamais séparer la danse de la musique, en privilégiant la qualité du mouvement et en reliant cette pratique à une réflexion d’ordre historique, ethnologique et pédagogique.
Motion d’orientation
L’atelier de la danse populaire (ADP) réunit des chercheurs, des danseurs et des musiciens qui partagent un certain nombre d’idées fondamentales sur la danse ancienne (de pratique commune et de fonction récréative) et la danse traditionnelle (dite folklorique), celles apportées par les travaux de Jean-Michel GUILCHER au cours des quarante dernières années.
On peut résumer ces idées en deux propositions :
- la danse est le produit d’une histoire. Sa genèse, son évolution et sa raison d’être ne peuvent s’apercevoir en dehors de l’observation d’une société donnée.
- la danse traditionnelle est quelque chose d’original, tant par sa fonction que par sa nature même (qualité du mouvement, rapport à la musique).
Le premier point impose à la recherche des méthodes contraignantes ; le second conduit à inventer des conditionnements particuliers à la pratique et à la transmission des répertoires concernés.
Diplôme en danse traditionnelle
Au début des années 2000, la question d’un diplôme en danse traditionnelle a refait surface. L’Atelier de la Danse Populaire a fait connaître sa position dans une lettre qui fut publiée dans le n°87 de Trad Mag (janv-fév. 2003) et que nous reproduisons ci-dessous.
La position de l’Atelier de la Danse Populaire (ADP)
Le projet d’un diplôme en danse traditionnelle refait surface. Qui demande ce diplôme ? Répond-il à une exigence de la danse traditionnelle elle-même ? ou bien à la demande d’animateurs désireux de bénéficier d’un statut officiel ?
On peut comprendre que des animateurs souhaitent avoir un statut assurant stabilité d’emploi et rémunération. Mais diplômer des instructeurs, c’est leur octroyer du même coup un label de compétence. Et là, on escamote le problème de fond, qui inclut au moins deux questions :
- Qu’entend-on par « les danses traditionnelles » ? Dans quelle mesure leur nature particulière (sans parler de leur saveur originale dans les performances paysannes) s’accommode-t-elle d’un enseignement sanctionné par un examen et un diplôme ?
- Qu’en connaît-on exactement ? Existe-t-il des gens assez compétents pour décerner ce diplôme ou pour l’obtenir ?
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