Le branle d’Ossau

Auteur : Naïk Raviart

Journées d’études interdisciplinaires et internationales, 25 et 26 mai 2010 à l’ Université de Rennes 2,  portant sur Formes spectaculaires traditionnelles et processus de patrimonialisation.

Article non publié à ce jour

Dans la vallée béarnaise d’Ossau, l’ancienne danse mixte récréative reçue de tradition était le branlo airejan (« branle léger »).

Naguère longue chaîne circulaire d’hommes et de femmes alternés conduite par un meneur, ce branle avait évolué aux derniers temps de la tradition vers un dispositif par couple, la chaîne ne subsistant que par places ou étant réservée à certaines circonstances.

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’aire de la danse, qui avait naguère coïncidé avec l’étendue de la vallée, se voyait réduite au seul Haut-Ossau. Le nombre de ses ultimes représentants allait s’amenuisant, les plus jeunes l’ignorant pour bonne part ou lui donnant des contenus plus ou moins renouvelés, voire parfois fantaisistes.

Les enquêtes de terrain de Jean-Michel Guilcher ont suivi l’ultime phase du déclin de la danse, son étiage, puis sa reprise revivaliste. Commencées dans cette vallée béarnaise en 1941, elles se sont en effet poursuivies, approfondies et intensifiées tout au long des années soixante. Lors d’un de ses retours sur les lieux de ses premières enquêtes, ce chercheur était frappé par l’audience nouvelle que rencontrait l’ancien répertoire. Bien ou moins bien, bon nombre des habitants de Laruns dansaient désormais les branlos airejans.

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